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Réseaux sociaux : Entre le fake et la réalité

  • Photo du rédacteur: Free Bird
    Free Bird
  • 14 août 2020
  • 4 min de lecture

Dernière mise à jour : 15 oct. 2020


Un smartphone qui affiche les réseaux sociaux : Instagram, facebook et twitter.

De nos jours, l’utilisation des réseaux sociaux est devenue indispensable dans notre vie quotidienne. Un coup d’œil le matin à notre réveil, pendant notre pause-café, dans les moyens de transport, au bureau, en classe, dans une salle d’attente…jusqu’au soir avant notre sommeil. Une sorte de curiosité nous mène vers ce petit monde virtuel. Qui d’entre nous ne consulte pas ses comptes ne serais-ce qu’une fois par jour ? Ne serait-ce que pour faire un tour dans le fil d’actualité ?


Mais s’est-on déjà interrogés sur le contenu visible sur nos écrans ?


Et si on essayait de décortiquer l’ensemble des éléments qui composent ce fil d’actualité : « Les posts ». Que ce soit une photo, vidéo, article ou même une phrase les posts proviennent des abonnements que l’on effectue auprès des personnes, pages ou groupes et différent selon la source. On tient à préciser que le terme « post » peut être utilisé sous une autre forme et cela dépend du réseau social. Chaque post est supposé générer un ensemble de « j’aime », de « commentaires » et de « partages ». Et pour certains – que ce soit vrai ou faux t’elle n’est pas la question - un nombre important de « j’aime », de « commentaires » et de « partage » peut permettre au détenteur du compte de générer un revenu via la plateforme choisie.


Ainsi, certaines pages voir même des groupes se sont basés dans leurs posts sur du sensationnel, tout ce qui permettra d’attirer l’attention d’un large publique sans trop donner de l’importance au contenu. Des faits d’hivers, des scoops sur des célébrités et des personnalités politiques, des sujets d’actualité qui peuvent donner lieu à la polémique ou bien tout simplement des personnes normales mais qui peuvent paraître pour certains comme des personnes qui - sortent de l’ordinaire -.


Les règles du jeu commencent par le choix du sujet puis un titre. Tout se joue sur le titre : un jeu de mot qui suscitera la curiosité du lecteur.


On prend par exemple les célébrités, la plupart des posts qui circulent sur les réseaux sociaux que ce soit des articles, vidéos ou photos ne concernent généralement pas le déroulement de leurs activités, leurs nouveautés artistiques ou leur parcours. Mais plutôt leur vie privée et leurs désaccords dans le milieu artistique. On en voit beaucoup d’interviews dont le sujet principal concerne l’avis de l’artiste concernant son artiste camarade « X », la question est redirigée de façon à donner une impression personnelle plutôt que professionnelle. C’est ce genre d’interviews qui servent à alimenter les pages et les groupes dans les réseaux sociaux. Le post doit être bien conçu ; couper la partie la plus importante de l’interview et choisir le titre convenable. Mais si on se concentre bien sur la totalité de l’interview on constate que le post est loin de ce qui est réellement indiqué car en réalité, la personne qui s’est chargée de mettre le post a essayé d’user de la crédibilité de l’internaute pour lui donner une image faussée sur ce qui s’est dit. Et malheureusement ce genre de publications a justement favorisé la naissance d’une multitude de conflits entre les célébrités.


Le fléau des « Fake news » n’affecte pas uniquement les célébrités mais s’étale sur d’autres sujets qui relèvent de notre quotidien ; des rumeurs au niveau social économique juridique écologique – illogiques - on en voit de tous les goûts !


Cependant, il est tellement difficile de distinguer entre une information correcte et une autre qui est erronée. Surtout lorsque l’information est partagée sur un ensemble de plateformes, ce qui induit parfois l’internaute en erreur. Tout comme le bouche-à-oreille ; la news commence par se propager différemment ; chacun rajoute sa touche pour donner une vivacité à son contenu. Une multitude de scénarios, parfois on cherche même à rajouter de nouveaux acteurs pour assurer la pérennité de la boucle qu’on a créée. L’internaute se retrouve alors face à tout un enchaînement d’événements. Comme dans une série, on s’attend toujours à une fin.


Aujourd’hui, toute personne est susceptible de faire le buzz, pas besoin d’être une célébrité ou d’avoir un talent précis. On parle ici précisément des personnes qui sont souvent qualifiés comme des « personnes qui sortent de l’ordinaire ». Quand on dit l’ordinaire, on désigne l’ensemble des idéologies, croyances, pratiques tolérées au sein de la société et cela peut différer entre les populations. Présenter un contenu qui défie le déroulement naturel des choses, la loi humaine, mène forcement à un buzz, une expansion garantie dans le monde virtuel.


Enfin, entre le réel et le fake et entre l’intéressant et le fade il y a une grande ligne…c’est le filtre. 1Philippe Bartherotte ; dans son ouvrage « La Tentation d'une île : Derrière les caméras de la télé réalité (2009) » disait :


« Lorsque vous prenez connaissance d'une information dans un média, demandez-vous toujours de qui, pourquoi, pour qui ? Aucune information n'est gratuite en temps de guerre. Il ne suffit pas de savoir lire, il vous faut apprendre à lire. »


Apprendre à lire est aussi bien le filtre de l’information quel que soit sa source, avoir la capacité de remettre en question sa source, sa raison et justement elle est au profit de qui ? Trois éléments essentiels afin de définir la validité d’une information.

Ceci dit qu’il faut aussi choisir la nature de l’information à suivre, tout ce qui se passe actuellement sur les réseaux sociaux n’est pas forcement digne de lui consacrer du temps.


©2020 Free Bird


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